Le rosé, c’est pas du vin !

M’enfin, non, les rosés sont bel et bien de vrais vins, issus des mêmes cépages que les vins rouges, tout est une question de vinification. En effet, les pigments naturels responsables de la couleur rouge (les anthocyanes) sont situés dans la peau des baies de raisin. Si ces pellicules restent peu de temps en contact avec le jus, l’extraction de la couleur se fait avec parcimonie et l’on obtient des vins à la couleur rosée.

Les rosés ? Tous les mêmes !

Hé bien non … Parce qu’il existe dans le monde entier une multitude de styles, qui dépendent des cépages utilisés, des terroirs ainsi que de la maturité des raisins vendangés et des choix de vinification. En termes de profils, on peut trouver des rosés secs mais aussi des doux, des demi-secs ou des effervescents. La France est le premier pays producteur, suivie des États-Unis et de l’Espagne mais on produit du rosé aussi en Italie, au Portugal, en Suisse, en Autriche, en Argentine, au Chili, en Afrique du Sud, en Australie…

En Provence, où l’on produit environ 40 % des rosés français relevant d’une appellation d’origine contrôlée (AOC), le rosé présente un profil emblématique, pâle et très aromatique. Mais ce profil-type présente de nombreuses subtilités qui résultent des choix des vignerons et des caractéristiques du terroir. Le vignoble des Vins de Provence regroupe en effet trois appellations d’origine contrôlée : l’AOC Côtes de Provence, l’AOC Coteaux d’Aix-en-Provence et l’AOC Coteaux Varois en Provence. La première abrite même cinq micro-terroirs. Entre elles, les appellations se distinguent par les sols, les influences climatiques, l’altitude, la proximité de la Méditerranée ou l’exposition aux vents. Cet éclectisme est également renforcé par la variété des cépages autorisés.

Uniquement des vins d’été

Depuis 2002, la consommation mondiale de rosés a connu une augmentation de 30%. Elle représente 10,7 % de la consommation des vins tranquilles (source FranceAgriMer). Ces vins sont à la mode, mais pas n’importe quand, ni comment.

Ils sont principalement consommés en été, à l’apéritif, et c’est bien dommage ! Il ne faut pas oublier que la France a la chance de posséder une grande diversité de vins rosés. Certains, que l’on dit technologiques, sont à consommer bien frais, donc plus propices à l’été. Ils explosent d’arômes au nez, leur bouche est légère, rafraîchissante. D’autres, s’expriment avec finesse. Afin qu’ils révèlent tous les parfums de leurs cépages et de leurs terroirs, ils ne doivent pas être dégustés trop frais (8-10°C). Des cuvées parfaites pour un apéritif dinatoire, tout au long de l’année.

Quelques-uns sont de véritables vins de gastronomie. Ils permettent d’ouvrir d’autres horizons, pour des accords mets et vins où blancs et rouges n’auraient pas été à la hauteur. Ils sont complexes, à la bouche ample et savoureuse.

Le rosé c’est juste « au bord de la piscine avec des glaçons »

C’est faux, évidemment. Pourquoi ? Parce que les vins rosés peuvent se boire sur le temps de l’apéritif mais aussi tout au long du repas ! Ils sont évidemment des vins de référence pour les temps de consommation informelle comme peuvent l’être les apéritifs, les buffets ouverts ou la dégustation de tapas. Ils profitent alors de leur connotation conviviale mais aussi de leur versatilité. Cette versatilité est aussi un atout pour se faire une place à table où ils peuvent accompagner des fruits de mer, des poissons, des légumes, des volailles ou certains fromages. En outre, ils sont à l’aise avec les cuisines méditerranéennes, orientales, créoles ou asiatiques.

Par contre, jamais de glaçons dans le vin, qu’il soit rosé, blanc ou rouge bien entendu …

Ce ne sont pas des vins de garde

Il est vrai que la majorité des rosés présente une garde limitée (de 2 à 3 ans). Cependant, il ne faut surtout pas en faire une généralité ! La Provence élabore des rosés de garde depuis la nuit des temps. Aujourd’hui, d’autres appellations sont séduites par ce potentiel. Un rosé de garde est réalisé comme un blanc de garde, mais à partir de cépages rouges. Les raisins sont vendangés à une maturité plus avancée, les vins sont élevés sur lies fines, et même parfois en fûts de chêne.

A découvrir chaque jour de l’été à La Halle Aux Saveurs de Jodoigne. (Sources : Toutlevin.com)

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