Entre les villes de Florence et de Sienne se dresse fièrement le vignoble du Chianti. 70 000 hectares dédiés à ce nectar toscan, qui n’a cessé de faire parler de lui. Le mouvement alternatif des «Super Toscans» initié à la fin des années 70, marquera le renouveau du Chianti et de l’ensemble de la production italienne. De cette volonté commune – celle de porter la qualité vers les plus hauts sommets – naîtra en 1984 la DOCG Chianti Classico (Dénomination d’Origine Contrôlée et Garantie). Une appellation reconnue autonome en 1996, avec son propre cahier des charges distinct de celui de la DOCG Chianti générique. Cette dénomination se présente sous la forme d’une pyramide, avec à sa base le Chianti Classico Annata. En partie intermédiaire, le Chianti Classico Riserva – vieillissement de 24 mois minimum – et au sommet, le Chianti Classico Gran Selezione – 30 mois de vieillissement minimum avec 3 mois d’affinage en bouteille.
Un nouveau cahier des charges pour la DOCG Chianti Classico
Un modèle fortement inspiré des climats bourguignons, visant à renforcer l’expression du binôme vin-terroir. La seconde modification concerne l’assemblage. Jusqu’à aujourd’hui, les trois typologies devaient être composées entre 80 et 100% de cépage Sangiovese et jusqu’à 20% maximum de cépages à baies rouges, autochtones et/ou internationaux.
Pour la typologie haut de gamme Gran Selezione, le pourcentage minimum du cépage majoritaire est désormais porté à 90% avec une exclusion ferme des cépages internationaux au profit des cépages autochtones à hauteur de 10%.
92% des vins Chianti Gran Selezione sont déjà produits avec plus de 90% du cépage majoritaire Sangiovese. La nouvelle génération de viticulteurs toscans utilise de moins en moins de cépages internationaux dans leurs assemblages. Le cabernet sauvignon, le merlot ou la syrah disparaissent progressivement du paysage ampélographique de la région. Convaincus que les grands vins de terroir doivent être prioritairement produits avec le cépage historique Sangiovese.